Le mouvement débute le 2 janvier 2021. Des manifestants descendent dans les rues à Janaozen pour protester contre l’augmentation du prix du gaz et du carburant. Dans les jours qui suivent, les manifestations prennent de l’ampleur et s’étendent à tout le pays. Des émeutes ont lieu dans plusieurs grandes villes (incendies de bâtiments officiels, affrontements avec les forces de l’ordre).
En réaction , l’état d’urgence est déclaré dans la capitale (Noursoultan) et le gouvernement démissionne. Le président parle d’un retour du plafond du prix du gaz afin de retourner au calme. Internet est coupé dans tout le pays pendant plusieurs jours, rendant difficile la circulation des informations. Les membres de l’OTSC envoient des soldats en renfort au gouvernement kazakh le 6 janvier.
Le président kazakh qualifie les manifestants de “terroristes” et le 7 janvier, les forces de sécurité reçoivent la permission de tirer à balles réelles sur les manifestants. De nombreux cas de torture ont été recensés.
La répression est si forte que le mouvement s’essouffle à partir du 10 janvier.
Sur demande du président Kazakh,  “l’organisation du traité de sécurité collective” (composée de la Russie, du Tadjikistan, de l’Arménie, de la Biélorussie , du Kirghizistan et du Kazakhstan) envoient  2 030 soldats afin d’apporter un soutien militaire au gouvernement Kazakh pour faire face à la révolte. Les troupes se retirent le 11 janvier.
Le gouvernement Kirghize refuse que ses troupes s’attaquent aux citoyens Kazakhs et déclare que ses soldats seront affectés uniquement à la protection des bâtiments stratégiques.
Le gouvernement chinois déclare qu’aucune intervention étrangère n’a lieu d’être et réaffirme sa confiance en la gestion de la crise par le gouvernement kazakh.
Blessés :  ~ 4500 de manifestants (dont 2600 hospitalisés) et 750 forces de sécurité
Arrestations : ~ 10 000
Morts : 225 manifestants et 19 forces de sécurité

Dernière mise à jour : 25/03/2022

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